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The boys are back. || Phineas

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MessageSujet: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptyLun 8 Juin - 22:05

The boys are back.
Phineas Avery


Errer dans une cave à cette heure-ci n'a rien d'extraordinaire quand on est psychopathe, un poids mort pour la société, les deux, ou dans mon cas, un gars qui travaille trop. Depuis mon entretient impromptu avec celui à l’œil qui gigote dont je ne dirais pas le nom, j'ai décidé de changer mes priorités. Pas dans la vie en général. Pas dans mes plans ou dans mes choix. J'ai seulement décidé de réorganiser un peu mes projets pour faire primer le sien. D'un point de vu business, les commandes privés sont toujours plus lucratives, même les plus alambiquées. La faire passer devant parait alors logique. Le choix n'a pas besoin d'être plus argumenté. Qui viendrait poser des questions, de toute façon? Voilà quelques jours qu'il m'a expliqué ce qu'il souhaitait. Il m'a fallu un moment pour définir comment aborder le problème, mais après quelques recherches et quelques pistes prometteuses, je me suis mis au travail. J'en suis pourtant aux balbutiements de cette invention-ci, mais je l'ai prévenu. Il sait que ces choses-là peuvent prendre du temps. Qu'il soit patient ou non m'importe peu. Me presser est le meilleur moyen de faire des erreurs. J'en ai fais par le passé. Je préfère autant éviter de recommencer. Elles sont souvent... douloureuses.

Une nouvelle tentative. L'éclair pâle fuse. Les murs vibrent. Mon corps tremble. La lueur vole. Elle ricoche. La cible d'abord. Un verre ensuite. Un miroir oublié la dévie. Un bocal plein la reçoit. L'eau l'absorbe. Ses habitants nagent en hâte. Certains ont des poissons rouges, moi j'ai désormais des poissons luisants. Chacun ses goûts, je suppose. Ils irradient de vagues arc-en-ciel et faute d'apprécier le spectacle, j'expulse un profond soupir. Agacement. Frustration. Je sais parfaitement qu'il serait étrange de réussir si tôt dans le processus, mais je ne peux m'en empêcher. Rassemblant mes esprits, les mains sur les hanches, je m'apprête à relancer l'expérience lorsque une cloche teinte. Deux fois. La porte que l'on ouvre et qu'on referme. Quelqu'un vient d'entrer dans la boutique. - What the hell... - Ma faute, j'aurais dû fermer la porte. Mais tout de même, si tard?

Abandonnant l'atelier, je remonte l'escalier en colimaçon. Mes pas sur les marches métalliques annoncent mon arrivée rapide. - Je suis désolé, mais nous sommes fer... - Mon regard m'informe. Ma voix s'interromps. L'un de mes rares sourires vient trôner sur mes lèvres alors que je m'approche, les bras écartés. - Phineas! - L'accolade est chaleureuse, loin d'être inconfortable. - Comment ça va? Je ne savais pas que tu passais en ville!
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MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptyJeu 11 Juin - 21:09

the boys are back.
@tobias weaver
 
Les quelques jours en ville ont été longs et Ballycastle me manque déjà. Une batte, de la boue et un balai. Et ne pas penser. Jamais, penser à autre chose qu’au quidditch et aux nouvelles manœuvres à inventer pour battre à plate couture Montrose. Plutôt absent ces derniers temps, c’était souvent le cas lorsque je faisais la couverture de la gazette. Toujours sur le terrain et jamais en dehors. La légende voudrait que j’y dorme même. Ce qui était probablement une des choses les plus vraies à mon sujet. Il ne fallait pas grand-chose, et pourtant tout s’était compliqué d’un coup.

Il n’y avait pas que le quidditch, il y avait cette sorcière maintenant. Enfin, il devait y avoir cette sorcière, désormais. Lestrange. Le seul Lestrange que j’appréciais, c’était parce qu’il n’avait pas été éduqué par leur soin. Tobias. Il était tard, sans doute qu’il devait être encore dans sa boutique à travailler comme un elfe. Passionné par son métier, il faisait partie des rares à ne jamais porter le moindre jugement sur la place que prenait nos métiers. A ne plus compter les heures, les cassures et les échecs, mais il y a toujours cette envie d’aller plus loin et de se dépasser, d’apprendre. Cigare coincé entre les dents et les mains dans les poches, je me balade et me laisse bercer par Londres jusqu’à Piccadilly Circus. Plus très loin, la boutique semble enfin se dessiner malgré la pénombre.  

Entre les deux rues moldues, je reste encore planté dehors, toujours à tirer sur ce fichu cigare.  J’observe la devanture paisiblement, lorsqu’un bruit sourd résonne et que le sol commence à trembler. Inquiet, j’ouvre la porte et m’empresse de m’engouffrer dans l’échoppe. Je balaye des yeux les surfaces, il n’y a rien de suspect. Mes pas lourds s’avancent un peu plus, jusqu’à la caisse. Des pas s’approchent, alors que tout semblait vide jusque-là. L’ami s’approche et bien vite, mes bras l’attrapent à son tour, le gratifiant de quelques frappes franches dans le dos. « C’était ouvert, j’ai senti le sol vibrer. Tu t’es battu avec un cognard ? » Je l’épie, cherche à voir s’il est blessé quelque part. Il a juste l’air un peu secoué. « Je pouvais pas passer par Londres sans passer voir le meilleur inventeur de sortilèges de l’île. » Ma main s’écrase sur sa joue et lui inflige deux légères claques. Je recule légèrement et passe une main derrière ma nuque. « Moi non plus. » J’inspire et échappe un léger rire, l’air mutin. « Tu t’en sors ? Je peux repasser plus tard. » Londres allait m’accueillir encore quelques temps, après tout. « Tu travailles sur quoi ? » Je renifle bruyamment et une odeur étrange se dégage du sous-sol.    

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MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptyVen 12 Juin - 15:10

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Phineas Avery


C’était ouvert, j’ai senti le sol vibrer. Tu t’es battu avec un cognard ? - Les petits cheveux sur ma nuque se raidissent. L'idée est loin d'être enviable, mais un cognard peut être bien moins dangereux que beaucoup de choses qui peuvent se passer là-dessous. - Je pouvais pas passer par Londres sans passer voir le meilleur inventeur de sortilèges de l’île. - Sa main claque légèrement ma joue et je la repousse sans violence. Je déteste quand il fait ça. Bizarrement, ça ne l'empêche pas de continuer. Il doit y trouver un malin plaisir, je ne vois que ça. Peu importe, je suis content de le voir. Même si sa présence en ville n'était pas prévue, c'est un heureux hasard. Enfin, si on croit à ce genre de choses.

Tu t’en sors ? Je peux repasser plus tard. - Non, non, tout va bien. - Dis-je en faisant un geste de la baguette vers la porte, pour éviter d'être dérangé un peu plus. - Et puis, il est déjà tard. Tu vas faire quoi? Repasser en pleine nuit? - La grande baie vitrée du fond de la pièce prouve que la nuit est déjà là. Soirée entamée. J'ai encore perdu le fil du temps. - Tu travailles sur quoi ? - Je m'apprêtais à lui répondre quand il renifle bruyamment. Faute de mots, mes sourcils se froncent. L'odeur piquante de brûlé vient attaquer mes narines, et mes yeux s’agrandissent. - Oh, shit.

Ni une ni deux, je fais volte-face et dévale les marches en spirale. Je saute au sol avant d'arriver en bas et balaye le vaste atelier du regard. Le  bocal à poisson luisant est en feu. - Pas encore! - Ce n'est pas le contenu, ou l'étagère de bois, ou même un quelconque produit inflammable déposé dessus. Le verre lui-même est entrain de brûler. L'eau qu'il contient ne va pas tarder à bouillir. Les boissons, à cuire. La fumée qu'il dégage laisse sentir un parfum agressif de plastique en feu et de... parmesan? Sans plus attendre, je prends le bocal pour cible et l'entoure d'une bulle trouble qui repousse les autres items de quelques centimètres en prenant place. À l'intérieur, les flammes diminuent doucement, étouffée par la bulle sous-vide.

Un soupir m'échappe, les mains à nouveaux sur les hanches et la tête qui secoue à la négative. - Si t'as besoin de faire cramer du verre, je sais comment on fait, mais ça fait luire les poissons, et ça fait effet à rebours. Et trembler les murs. - Les flammes se taisent. La bulle s'estompe. Les poissons nagent vite, mais ils nagent encore. - Bref, ça sert pas à grand chose. - Ils sont pas nombreux les chanceux capable de se targuer d'être descendus dans mon atelier. Je ne permets pas grand monde de s'y trouver. Je suis quelqu'un de très secret quand à mon travail. Là, il s'agit d'une commande privé, mais même dans le cas de projet à publier, l'atelier reste un endroit assez sacré. Phineas a ma confiance. Pour autant, les parchemins sur le bureau se sont enroulés aussitôt ses pieds posés sur le sol. Une sécurité, rien de plus, qui ne fait aucune distinction.

Apparemment, je travaille sur comment rendre les poissons résistants à la chaleur. - Dis-je en me rapprochant du bocal. Ils sont intacts. Effrayés, certes, mais parfaitement intacts. Ce genre de petite créature meurt à la moindre frayeur, pas là. Surprenant. Intriguant. Intéressant. - Et toi alors? Je suppose que t'es pas à Londres simplement pour montrer ta belle gueule. - Je tourne la tête vers lui, un sourire moqueur sur le visage. - Quoi que la photo dans le dernier article de la Gazette était plutôt flatteuse. Je ne t'ai presque pas reconnu.
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MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptyVen 12 Juin - 21:41

the boys are back.
@tobias weaver
 
   
La porte se referme d’un coup de baguette et l’inventeur semble prendre conscience de l’heure qu’il est et qu’encore une fois, il s’est laissé piéger par ses créatures. Je le regarde d’un air curieux et affiche un grand sourire niais à sa phrase. « On sait jamais. Je sais que tu seras toujours là. » Bien que je ne l’espère pas. Soudain, une odeur étrange s’échappe du sous-sol. Tobias s’empresse alors de foncer dans son atelier et je présume l’incident. Emboitant son pas, je le suis, baguette en main. Un bocal à poisson est en feu et apparemment, cela n’avait rien d’inhabituel. Contrairement à l’odeur qui m’était jusque là inédite. L’eau menace de bouillir et les poissons d’être notre prochain repas – et je doute que ce soit leur utilité première. Sous les réflexes du sorcier, peu à peu, les flammes se réduisent et tout semble retourner à la normale, ou du moins ce qui s’en rapproche le plus.

Admiratif, j’observe le maître à son œuvre. Tout s’enchaîne très vite, et le voilà les mains sur les hanches, prêt à lancer ses meilleures boutades. Sourire en coin, je m’approche des poissons, terrifiés un peu plus, mais sans que cela n’enlève rien à leur superbe. Luisants, ils en devenaient presque hypnotiques. « T’aurais du me dire que tu prévoyais de braquer Gringotts. » J’inspire. « Je t’aurais fourni un balai. » Et son adresse s’était améliorée depuis la dernière fois. Il allait falloir reprendre l’entraînement au plus vite. Je craignais que sa mémoire ne devienne sélective et ne cherche à effacer les progrès durement acquis. « Je suis sûr que ça sera utile à quelqu’un et que tu pourras en faire ton invention. » Je lui donne un coup d’épaule amical avant de revenir aux poissons, totalement subjugué. Je ne remarque même pas les parchemins qui se sont enroulés aussitôt que je suis rentré dans la pièce. Il y avait mieux à observer et à remarquer, comme son génie.

Je me redresse du bocal et m’écarte légèrement. « Tu cherches à faire un nouvel doloris ? » Résistants, jusqu’à un certain seuil et sans doute pour faire durer certains interrogatoires. Il en fallait pour tous les goûts. J’hausse les épaules et place mes mains dans mes poches. J’arque un sourcil à sa question. Et alors que Tobias se retourne, un sourire se peint sur mon visage. « Non, je veux pas te faire de l’ombre. » Je secoue la tête à sa remarque. L’article en question revenait sur une victoire à l’arrachée. Meilleur joueur du match, en lice pour être le meilleur joueur de la ligue, il parait. « Sûrement que tu dois avoir besoin d’une nouvelle paire d’œil. » Lentement, mes lippes s’étirent un peu plus, affichant un franc sourire moqueur. Je sors de ma poche une dizaine de billets pour n’importe quel match, s’il est libre. « C’était pour ça, déjà. » Je croise mes bras, inspire profondément. « Et je suis fiancé. » Très vite, l’envie de rejoindre ses poissons me prend et je donnerais tout pour ne pas avoir à penser à ce genre d’événement saugrenu.  

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MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptySam 13 Juin - 17:13

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Phineas Avery


Tu cherches à faire un nouvel doloris ? - Néh. - Fais-je en revenant vers le bureau pour me laisser tomber sur la chaise de bois. Ma jambe me fait souffrir. Cette petite course dans les escaliers a réveillé la douleur. Voilà bientôt un mois depuis notre excursion à Loutry, et si les veines sont moins sombres, la douleur, elle, demeure. Un écho à cette conversation. Un rappel soudain de ma rencontre avec Bellatrix. - On en a bien assez d'un. Si je devais travailler sur le Doloris, ce serait pour l'endiguer, pas pour l'améliorer. - Je vois les sortilèges et la magie en général comme une force neutre. Rien de plus. Un torrent s'écoule. Il existe, et c'est tout. C'est ce qu'on en fait, comment on le détourne, qui change la façon dont on le voit. Je peux travailler et m'intéresser à bien des choses. Tout type de magie est un savoir utile à avoir, mais il y a des limites que je ne franchirais pas juste par curiosité professionnelle. Je pourrais certainement améliorer le Doloris, mais ce ne serait certainement pas par envie.

La conversation dérive sur sa belle gueule alors que je masse mon peu mon tibia et mon mollet à travers le pantalon. - Non, je veux pas te faire de l’ombre. - P'tit con. - Sûrement que tu dois avoir besoin d’une nouvelle paire d’œil. - Mes yeux vont très bien. - Réponds-je d'un air joueur. Une vue parfaite. Je me rendrais certainement aveugle un jour avec mes expériences, mais ce jour n'est pas arrivé. Abandonnant sa contemplation des poissons luisants de vagues arc-en-ciel, il revient vers moi en sortant quelques papiers de sa poche. Naturellement, mon visage s'éclaire. - C’était pour ça, déjà. - Fallait commencer par ça. T'es le plus beau, c'est la Gazette qui le dit. Je peux pas contester. - Rapidement debout, je récupère les billets sans perdre mon sourire et les observes un instant pendant qu'il croise les bras. - Et je suis fiancé. - Silence. Immobilité. Je lève le regard vers ses billes bleus, le fixe un instant. Ai-je bien entendu? - Hmm... Félicitations? T'as un sens des priorités assez bancal, pour info.

Ma réaction est à demi-mesure. Je devrais être heureux pour lui. Je devrais sourire et rire et sortir le champagne. Je devrais lui demander pour quand est la cérémonie et quelle avenue de bar et de pubs il veut écumer. Pourquoi pas? Parce que je le connais. Je le connais même parfois un peu trop. Les tabloïds sorciers aiment lui prêter telle ou telle relation. Aiment jouer sur son image pour vendre leurs mensonges exagérés. Mais moi, je sais. Se fiancer? Avec qui? L'air? Le mariage entre humain et balais n'est pas encore légalisé en Grande-Bretagne, alors ça ne me mène qu'à une seule conclusion. - Ton père a encore frappé, c'est ça? - Inutile de nier ma surprise, sa famille ignore jusqu'à son existence la plupart du temps. Comme moi, mais à l'évidence moins que moi. Inutile, aussi, de nier mon agacement. Je n'ai jamais eu à rencontrer ni combattre Edward, mais ça ne m'empêche pas de comprendre l'impact que Phineas subit. Ça ne m'empêche pas de me sentir protecteur envers son libre-arbitre. Cette situation n'est qu'un exemple de plus de ce qui me donne envie de hurler. - Ok, hmm... On va... Ouais. Ok. Assis-toi. - Lui dis-je en désignant un vieux fauteuil à l'armature de bois sculptée et coussins rouges épais. - Toi, tu racontes. Moi, je sers à boire. - J'ai un vieux whisky-pur-feu planqué dans les bocaux d'amphibiens au formol.
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MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptySam 13 Juin - 19:10

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@tobias weaver
 
   
Inquiet face au sort réservé aux poissons, je lance la première hypothèse douteuse qui me traverse l’esprit. Tobias a l’air fatigué et le fait qu’il se laisse tomber sur sa chaise n’est qu’un indice supplémentaire. Je fronce les sourcils et m’approche de lui. « Ah ben tu viens de me donner une idée de commande, tiens. » Que ces sortilèges impardonnables deviennent enfin imprononçables. Les sang-purs avaient la fâcheuse tendance à en abuser, parfois. Souvent. J’expire lentement, apprenant la sagesse de Tobias. C’était un bon sorcier, aux intentions nobles et j’admirais sa vision des choses. Il en avait vu et vécu des choses, fallait dire. Je ne peux que hocher à sa remarque, m’interrogeant sur l’inventeur d’un tel sort.

Les railleries reprennent aussi vite, et j’oscille entre l’ami et ses créatures luisantes. Bien sûr que ses yeux allaient bien. A merveilles, même pour concevoir de telles inventions. Cependant, le portrait arrangeait beaucoup le modèle de base. J’échappe un léger rire face à Tobias, lui redonnant toute mon attention. L’inventeur semble bondir de sa chaise lorsque je lui donne les billets et son empressement est la meilleure des récompenses. Un large sourire niais étire mes lèvres, et je le regarde récupérer l’offrande. Bras croisés, l’autre nouvelle arrive. Et bien vite, mon regard se fait hagard. Fiancé, à une sorcière qui n’en veut pas non plus. Finalement, le sourire sincère se fait désormais triste et faible, pour disparaître graduellement. « Fallait commencer par le plus important Tobias. » Un cadeau pour lui, quelque chose qui lui fait plaisir, avant que le reste ne vienne. Il se doutait que s’il s’agissait de vraies fiançailles, il l’aurait appris de ma bouche avant même que la Gazette n’en parle. Tout comme de toutes les liaisons qu’elle évoque.

Je prends appui contre la table, les doigts qui jouent avec ma barbe. Tobias connait Wayne Avery. Il sait que son sadisme n’a pas d’égal, ou presque. Il sait ce qu’il m’a fait lui infliger lorsque nous étions enfants. Mais cette fois, c’était différent. Certes, il s’agissait essentiellement du dessein de mon père et du père Lestrange, mais ma mère s’y était mêlée aussi. Nouvelle priorité gênante, absurde même. Elle n’était plus tout à fait elle-même depuis la mort de Pollux. Obsessionnelle, parfois folle, fragilisée. C’était le pantin parfait pour Wayne. Je suis l’invitation du regard de l’ami et prends place sur le vieux fauteuil. « J’ai reçu un hibou de ma mère, y’a quelques temps. Pour un dîner en famille. » Chose rare, voire inédite, considérant que j’en avais toujours été écarté, ou que j’apprenais l’existence de tel dîner une semaine après qu’il se soit passé. « Hm. Depuis la mort, de Pollux, elle est plus vraiment… elle-même. » Je regarde Tobias revenir avec le whisky pur-feu. « Elle veut caser tout le monde et serait même capable de s’occuper de toi. » Pauvre Tobias, je ne le lui souhaitais pas. « Et ce qui devait être juste un dîner, je me suis retrouvé chez les Lestrange. » Les images de la soirée reviennent et un mélange de colère et de honte s’écrase sur ma langue. « Rovenda. » Non. « Ravonda. » Non plus. « Ah. Ravenna. C’est elle que je dois épouser. »  Son prénom est dit du bout des lèvres. Il n’y avait pas de peur, ni de dégoût. Je me sentais presque désolé pour elle, malgré la soirée passée. Comme si dire son prénom allait la faire apparaître, ou pire, rendre la chose plus réelle qu’elle ne l’est déjà.

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MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptySam 13 Juin - 21:47

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Phineas Avery


Il s'installe, pensif. Je m'éloigne, déjà inquiet. L'étagère des amphibiens n'est pas loin. - J’ai reçu un hibou de ma mère, y’a quelques temps. Pour un dîner en famille. - Toujours rassurant. - Les bocaux s'entrechoquent. La bouteille se trouve derrière un crapaud violet à tâches jaunes et serpent jaune enroulé sur lui-même. Il n'est jamais invité aux repas familiaux. Il est plutôt anti-invité. Ignoré. Oublié par volonté pour éviter d'accepter son existance. - Hm. Depuis la mort, de Pollux, elle est plus vraiment… elle-même. - Compréhensible. Peu importe la lignée ou les convictions, la perte d'un enfant demeure une impensable tragédie. Pas besoin d'en avoir fais l'expérience pour le savoir et le comprendre. Est-ce que Edward serait traumatisé si je mourrais? Lui, doit être immunisé.

Je reviens avec la bouteille tout juste entamée. - Elle veut caser tout le monde et serait même capable de s’occuper de toi. - Pas possible. Je me réserve pour toi. - Blagué-je d'un ton parfaitement neutre, occupé à servir les verres. Les mots prononcés contrastent avec le son dans la voix. Un sarcasme évident, d'autant plus connaissant Phineas. Je ne suis pas son type. Pas assez de poitrine, voyez. C'est bien pour ça que je m'en amuse. Cela dit, la blague ici est plus un automatisme, une façon de combler l'attente. - Et ce qui devait être juste un dîner, je me suis retrouvé chez les Lestrange. - Je lève le nez, les yeux et un sourcil dans le même temps. Il aurait pu mieux tomber. En fait, ça n'aurait rien de compliqué. Si on devait compter les Lestrange à achever, ils seraient trop nombreux pour cette bouteille.

Les verres prêts, je lui en tends un. - Alors? Quelle est l’attardée de cette portée de cruches qui me vole mon Phineas? - Rovanda. - Mon cœur rate un battement.  - Ravonda. - Non. Ce n'est pas possible. - Ravenna? - Ah. Ravenna. C’est elle que je dois épouser. - WHAT?! - Le cri vient du cœur. Du ventre. Des entrailles. Il vient de loin et en ferait presque trembler les bocaux et flacons sur les étagères. En un instant, mon sang tourne comme la lune autour de la Terre, passant de chaud à froid à chaque sursaut du palpitant qui en perd son rythme. En deux instants, mes cheveux sont devenus d'un jaune canari. Un troisième instant suffit à vider le verre au liquide ambré qui vient cramer ma gorge et je m'étouffe avec.

Dans la précipitation, le verre claque sur la table. Je tape du poing contre mon torse tout en toussant. Le whisky est passé du mauvais côté. Le jaune s’imprègne. - Phin, c'est elle. Ravenna Lestrange. - Parviens-je à articuler, la voix encore usée. - C'est elle. C'est ma demi-sœur. - Je lui en ai parlé bien sûr. Voilà bien longtemps qu'il connait l'origine de mon sang. De là à se souvenir du prénom de ma sœur ou même de mes frères, c'est une autre histoire. À l'évidence. Retrouvant un semblant de stabilité, je me laisse à nouveau tomber sur la chaise avec lourdeur. Le jaune demeure. Un nouveau verre est servi, et bu dans la foulée. La chaleur qui commence à souffler sur mon corps se confond avec l'effet de cette annonce. Encore un peu et je ne sentirais plus que l'alcool. Tant mieux. - Comment? Pourquoi? Quand? - Je me confonds en question et que je confonds mes questions. Avachis, le regard rivé sur le batteur aux yeux saphir, j'attends. - Raconte-moi tout.
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MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptyDim 14 Juin - 18:09

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@tobias weaver
 
   
Le déroulé narratif continue sous les oreilles attentives de l’inventeur. Il s’évertue à attraper de quoi faire couler la vérité plus facilement. L’ami, le vieux frère, me connaissait très bien. Il sait beaucoup de choses, et il sait que c’est la définition la plus proche de ce qu’on peut appeler une famille, lui et moi. Pas de faux semblant, pas de langue nouée. Tout semblait plus simple. Et alors que j’évoque le prénom de Pollux, ma gorge se resserre. Je n’avais pas dit son prénom à haute voix depuis son enterrement. Toujours là, dans mes pensées. Son prénom banni de la maison familiale, de peur de raviver une peine à la plaie encore hémorragique. Et il n’y avait rien à y faire. Ma mère nous confondait, seulement parce qu’elle voulait ressentir sa présence une dernière fois. Elle espérait le voir, et certains moments, que nos places aient été échangées. Elle n’aura jamais le courage de l’admettre et elle n’en a pas besoin. Ses yeux crient sa vérité, grâce aux sanglots qui perlent et s’écrasent sur ses joues. Wayne, lui, était indifférent. Du moins, il le semblait. Un peu plus replié sur les arts obscurs, j’entendais des rumeurs de plus en plus folles à son sujet.

Tobias parvient à m’arracher un sourire amusé par sa répartie. « Je t’aime trop pour t’infliger ça, mon ami. » Cauchemar ambulant, je ne pouvais m’empêcher de plaindre cette pauvre Ravenna. Alors Tobias, le pauvre. Je reprends paisiblement le cours de l’histoire, légèrement moins nerveux, presque apaisé par les blagues de l’inventeur et sa répartie délectable. Lestrange, le nom est lâché. Je connaissais son affiliation à cette famille qui ne méritait pas de compter Tobias parmi les siens. Trop précieux, trop bon pour ces gorgones. Les verres arrivent et j’attrape celui que l’inventeur me tend. Le prénom sur mes lèvres, la mémoire se fait capricieuse, sélective. Comme si l’oublier allait rétablir les choses d’antan. Belle illusion. Son cri du cœur me fait avaler le whisky de travers et manque de me le faire cracher – et donc gaspiller. L’écho est encore retentissant et ses cheveux, eux, sont d’un blond doré. Interloqué, presque pantois, je cligne des yeux nerveusement. Je me redresse sur le canapé et fixe ses cheveux, admiratif devant son don – comme à chaque fois. Je bois paisiblement mon verre et lorsqu’il me fait connecter les points, c’est moi qui m’étouffe. Je tousse bruyamment, d’une voix profonde. « Ah ben enfin un avantage à l’épouser. Et non négligeable. » Un nouveau frère. Je me confonds en rire nerveux et heureux à la fois. Ils avaient beau avoir du sang commun, ils n’avaient rien à voir. Ou presque. « Plus sérieusement, c’est elle dont tu m’as parlé ? Je me disais bien que son prénom, je l’avais déjà entendu quelque part. J’ai juste oublié où et quoi, et qui. » Et les cognards étaient les parfaits coupables.

L’alcool coule à flot et les coudes se lèvent, s’enchaînent dans un rythme décent. Je me permets de le resservir et d’en faire de même. Je me laisse aller un peu plus dans le fauteuil. Peu à peu, les muscles se détendent et le corps s’alourdit, bien que l’esprit se fasse plus léger. Je lui tends un cigare, les allume – ne lui laissant pas le choix et fais des ronds de fumée. « Elle a intérêt à être sympa avec toi. » L’avertissement est lancé, comme une menace mais surtout une promesse. Je me racle la gorge, tire sur le cigare longuement. « On s’est enfermés. » J’inspire. « Hm. Pour discuter. » Je me gratte la tempe. « Elle a un sacré caractère, un peu trop trempé. » Et surtout battu, de ce que j’avais pu déduire. « Mais t’emballes pas trop, elle viendra pas aux noces. Et moi non plus. » Je n’avais nulle envie de concrétiser ces arrangements. Jamais. Ravenna ou non, c’était le Quidditch ma priorité. « Tu te rends compte qu’ils ont acheté une bague et qu’ils lui ont donné sans que je sois au courant ? J’aurais pu parler à une gargouille qu’elle aurait été plus coopérative. » D’un autre côté, volontairement coupé d’eux, après toutes ces années, rétablir la connexion n’était pas chose aisée. « Le meilleur moment, c’est probablement quand elle a pris l’apparence de ma mère et qu’elle l’a insultée. » Je passe ma main sur mn visage. « Je crois que je lui ai fait peur. » A moins que ce soit du dégoût, ou les deux. Je n’avais pas été sous mon meilleur jour, et elle non plus. Du moins, je l’espérais. Inconnue, déroutante, dont il y avait encore tant à savoir. « Elle en aime un autre, et ça m’va. Jusqu’à ce que je puisse épouser un cognard, ça m’ira. » Je finis mon verre d’une traite. Je voyais surtout l’avantage à ne plus jamais à subir à nouveau les manigances pour des fiançailles arrangées. En paix temporaire, précaire même, ils avaient eu ce qu’ils voulaient et nous nous étions mis d’accord. Qu’est-ce qui pouvait mal tourner ?


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MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptyDim 14 Juin - 22:10

The boys are back.
Phineas Avery


Ah ben enfin un avantage à l’épouser. Et non négligeable. - Ma langue claque. Le jaune demeure. - Plus sérieusement, c’est elle dont tu m’as parlé ? Je me disais bien que son prénom, je l’avais déjà entendu quelque part. J’ai juste oublié où et quoi, et qui. - Il parait que trop jouer avec son manche, ça joue sur la mémoire. - Commenté-je, piquant, avant d'avaler d'un trait le contenu de mon verre. Je ne suis pas en colère contre lui. Pas plus que contre Ravenna. Dans l'absolu, probablement même pas contre son père, ou mon géniteur. C'est la situation qui m'horripile. Le contrôle et la manipulation. L'obligation et la stupidité sociale. La politique. Les apparences. Le mensonge de la réalité.

Mon verre est remplit par ses bons soins. Il connait la maison, nous n'en sommes plus à ça. Le cigare, en revanche, vient avec un arrière gout. Je ne suis pas fumeur. Pas vraiment. Ça n'a jamais été mon truc, même si les habitudes sociales ont la vie dure. Malgré tout, le cigare est un item plutôt fort et je m'en dégoûte bien vite. La preuve, si je me trouve souvent coincé à en fumer un avec lui, je ne le termine rarement. Jamais, même. Les apparences. Mensonge du réel. - Elle a un sacré caractère, un peu trop trempé. - Jamais. - Dis-je d'un ton si neutre que sarcasme ou opinion, le doute demeure. Un caractère bien trempé est une bonne chose, et Ravenna ne manque pas de ça. - Mais t’emballes pas trop, elle viendra pas aux noces. Et moi non plus. - Je hausse un sourcil. Iraient-ils tous deux jusqu'à défier leurs familles? Lui en aurait peut-être les moyens. Il n'est après tout qu'une ombre ignorée chez les Avery. Elle, en revanche... - ... J’aurais pu parler à une gargouille qu’elle aurait été plus coopérative. - J'en ai une quelque part, si tu veux essayer.

La fumée s’engouffre entre mes lèvres, flotte sur ma langue et ressort en un souffle. Les papilles picotent. Le goût s'impose. Je bois une gorgée pour l'étouffer. Si son père est un enfoiré violent de haut niveau, sa mère n'est pas à plaindre non plus. La mort de Pollux est certes déplorable, mais ce caractère contrôlant a toujours fais partis de sa composition. Peut-être était-elle moins sur son dos à l'époque? Après tout, Pollux était l'enfant chéri du château. Il avait son attention. La tendance a changé avec sa disparition. - Le meilleur moment, c’est probablement quand elle a pris l’apparence de ma mère et qu’elle l’a insultée. - J'étouffe un rire alourdit par l'alcool. La chaleur gagne en force dans mon estomac. Elle se diffuse par vague et remonte jusqu'à mon visage qui a certainement pris quelques couleurs. Il faut dire que dans mon atelier, bronzer n'est pas une option.

Je crois que je lui ai fait peur. - Toi? Lui faire peur? Tu es un peu rustre à l'occasion, certes, mais pas à ce point. - Parfois, je me félicite de l'avoir dressé si jeune. Nous nous connaissons si bien désormais que mes sarcasmes sont rarement, voire jamais, pris dans le mauvais sens. Quoi que Phineas peut se montrer tout autant fermé que moi, socialement parlant, il est loin d'être un monstre. Loin d'avoir pris ce gêne de la famille. C'est un ange dans le corps d'un adorateur ivre du saint balais magique. - Elle en aime un autre, et ça m’va. Jusqu’à ce que je puisse épouser un cognard, ça m’ira. - Je ne savais pas. Je ne sais pas tout. - En comparaison, tu seras mieux lotis avec le cognard. Mais, comment est-ce que vous allez vous y prendre? - Après tous ces petits commentaires, il était temps que j'apporte quelque chose à cette conversation. - Vous allez faire front contre vos pères et refuser? Ou capituler et vivre vos vies séparément quand personne ne regarde? - Un sourire passe sur mes lèvres. - Si tu dis merde à ton paternel, je veux un billet pour ce match-là. - Faux. Je ne veux rien avoir à faire avec les Sang-purs de cette espèce. Même si, s'il me demandait de l'accompagner pour avoir un simple soutien, je le suivrais sans résister. Je pourrais lui coller mon poing dans la figure, ça ferait un bon spectacle.
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The boys are back. || Phineas Empty
MessageSujet: Re: The boys are back. || Phineas The boys are back. || Phineas EmptySam 20 Juin - 13:04

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@tobias weaver
 
   

Les railleries s’enchaînent. Il valait mieux voir les choses sous cet angle-là. Parfois. Ce jaune ne disparait pas. Tobias est encore sous le coup de ses émotions. Colère ? Injustice ? Parfois, je me disais que la vie d’un sang-mêlé était plus libre. J’avais pu faire de ma passion mon métier, bien sûr, mais à quel prix ? Parfois, l’abandon valait mieux qu’une mauvaise compagnie. J’esquisse un léger sourire à sa remarque. « C’est une croyance de moldus ça. Ou que ça rend sourd ? Je sais plus. » J’échappe un léger rire, amusé. A force de trop penser, je préférais l’épuisement, quitte à négliger certains mots pour en panser d’autres. Finalement, la meilleure chance de Tobias, c’est d’avoir échappé aux Lestrange.

L’alcool coule sans doute un peu trop à flot, mais ce soir, même un océan ne saurait suffire. Cigare tendu, j’allume le mien. Ce n’était pas de son goût, mais je ne pouvais m’empêcher de lui en proposer un à chaque fois. Sait-on jamais, au cas où, si les goûts changent. Ravenna et son caractère de feu. Il valait mieux en avoir plus que pas assez, surtout dans nos familles. Mais je redoutais le prix de ce genre de luxe. Il fallait préserver les apparences, à tout prix. N’importe lequel. Et je pressentais que la sorcière aux cheveux de jais avait déjà eu à le verser, sous les afflictions de son père. Sans doute que j’avais pensé au revers de son infortune une fois le seuil de la porte franchie. Wayne avait diminué, dès le moment où cela ne me faisait plus rien et que son sadisme n’avait plus de quoi se repaitre. Usé, habitué, il devait s’y appliquer encore plus, jusqu’à s’épuiser lui-même. Bourreau finalement victime de ses propres sévisses, il cessa. Et sur la fratrie aussi. Maintenant, il déversait son énergie totale dans les arts obscurs et les desseins farfelus qui le font vibrer, dans la confidence et le silence de ma mère. « Oui, c’est jamais trop. » J’esquisse un nouveau sourire. Je finis par revenir à la conversation, et arque un sourcil curieux à sa proposition. « La gargouille mérite pas ça. » Pas même elle. Choisir une bague, même pour des fiançailles arrangées, c’était un soin à prendre. Un soin inutile pour beaucoup, autant investir dans des bombabouses. Mais, Ravenna n’avait pas demandé tout cela. Bien au contraire. Elle aussi, avait hérité du choix hasardeux de ses parents.

Je continue à lui raconter les fiançailles, ou du moins la rencontre, entre deux bouffées de cigare et quelques gorgées de whisky pur feu. Tobias en rit, et moi aussi. Mais pas devant elle. Et avec du recul. Frustration qui a explosé sur la table, et le coup porté. La sorcière avait eu un de ces réflexes bien trop familiers pour être anodin. Alors, je me confie. J’ignore si Tobias cherche à me rassurer mais je ne peux m’empêcher de croiser les bras et de fermer mon visage peu à peu. « J’ai perdu mon calme, Tobias. J’aurais pas du frapper sur la table. » Qu’importe les circonstances, la provocation verbale ou la fatigue, la colère, l’agacement. La violence vers autrui ne pouvait être la seule réponse disponible. Il devait y en avoir d’autres. « Et je m’en veux. » Beaucoup. Non pas que j’apprécie Ravenna, ce n’était qu’une inconnue, étrangère, ingrate et capricieuse. Mais ce n’était pas une raison. Non. Elle avait cerné ma faiblesse, la mater silencieuse. Elle ne s’était opposée à Wayne. Jamais. Mais après les corrections, elle était à panser les plaies et les ecchymoses. Maigre récompense, mais dans un jeu perdu d’avance, c’était déjà un réconfort. J’énonce les perspectives à l’oreille attentive de mon vieil ami. J’avale une longue gorgée, tire une longue bouffée du cigare, fais quelques ronds de fumée. « Ca, mon ami, c’est tout le mystère. » Un léger rire m’échappe, presque nerveux. « J’la laisse faire sa vie. Et si on doit faire semblant devant les autres, on devrait s'en sortir. Je peux pas être pire qu’Edward Lestrange. » Je manque de m’étouffer avec la boisson. « Mais assez parlé de ça, t’en es où dans tes aventures ? » Magiques, bien sûr. C’était un savant, un aventurier. Il avait forcément de bonnes histoires à raconter.


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